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La vallée du bout du monde 
 
 
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LA VALLEE DU BOUT DU MONDE - EPISOSE 56

 
 
 
 
TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » 
 
dans :  
 
« La vallée du bout du monde » 
56-ième épisode 
 
ROBERTO 
MISS MARYL 
SYLVESTRE 
LE COMTE 
LADY IULIANA 
QEROS 
MISS MARYL 
LADY GULAY 
LADY GETA 
SYLVESTRE 
LADY LUCICA 
QEROS 
SYLVESTRE 
 
LE CONDOR 
LE COMTE 
 
 
GENRE : Comédie d’Aventure Fantastique 
 
 
AUTEUR : Emilien Casali 
 
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
 
Lieu : dans la vallée de la Costa (Pérou)  
 
 
 
Tous mes remerciements aux élèves de Madame Maria Miflor qui participent au concours de dessins AUTOMNE 2012 
Alexandra Dediu, Alina Vilceanu, Ana-Maria Olaru, Cristian Badea, Denisa Dumitrascu, Andrei Baranescu, Doriana Gherghina, Alexandra Taru, Luiza Corici, Larisa Bala, Anca Rusoiu, Mihai Idita,Oana Serban, Andreea Achim, Doriana Gherghina, Raluca Miculescu, Bianca muscalagiu, Gabriela Glavcev, Daria Andronache, Andrei Baranescu, Raluca Milculescu 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
SYLVESTRE, LADY LUCICA, LE CONDOR 
en journée… 
 
Un panneau indique : La plaine des Vanilliers – kilomètre 10 
 
L’action se déroule dans une prairie verte… Un grand vanillier se tient en bordure du chemin sur lequel un nid d’oiseau géant repose… 
 
LADY LUCICA, surgit sur les épaules de Sylvestre, l’ombrelle à la main 
N’allez pas si vite, « survivor » !  
 
SYLVESTRE, chante, Lady Lucica sur ses épaules 
« Auprès de ma blonde, qu’il fait bon, fait bon, fait bon ! Auprès de ma blonde qu’il fait bon de vivre ! »  
 
LADY LUCICA, sur les épaules de Sylvestre, l’ombrelle à la main 
Arrêtez-vous près de l’arbre, Sylvestre ! Nous avons pris trop d’avance sur le reste de la troupe, Nous sommes en vacances, prenons le temps de vivre !  
 
SYLVESTRE, se place devant l’arbre, Lady Lucica sur ses épaules 
Le panneau indique « kilomètre 10 », ma petite dame. Il nous reste encore 40 kilomètres à parcourir et je serai sacré plus grand survivor de l’année.  
 
LADY LUCICA, sur les épaules de Sylvestre 
Reposons-nous à l’ombre de ce vanillier et goûtons aux joies de la nature.  
 
SYLVESTRE, placé devant l’arbre, Lady Lucica sur ses épaules 
Pas de repos pour les braves ! Nous devons atteindre coûte que coûte l’inaccessible étoile !  
 
 
 
 
 
 
LADY LUCICA, retourne l’ombrelle et s’en sert de corbeille 
« A présent que nous avons quittez le macadam aigri,  
Respirons l’air frais de la douce et nonchalante prairie  
Qui rappelle à ma mémoire celle de ma tendre Roumanie. »  
 
Lady Lucica se transforme en papillon orange à tâches dorées avec de grandes ailes… 
 
SYLVESTRE, à lui-même 
Je reste ou je pars ?  
Sylvestre prend l’apparence d’un papillon vert à tâches dorées avec de grandes ailes… 
 
LADY LUCICA, cueille des feuilles de vanille qu’elle dépose dans l’ombrelle qui lui sert de corbeille  
« Ouvrez grand vos narines et sentez cette odeur de vanille !  
Ouvrez grand vos yeux sur ces couleurs qui resplendissent !  
Ouvrez grand vos oreilles sur le chant des beaux colibris. » 
 
SYLVESTRE, à lui-même 
Cette abeille me chatouille l’oreille. Dois-je l’abandonner sous cet arbre ou bien dois-je poursuivre l’aventure avec elle ?  
 
 
 
 
 
LADY LUCICA, lui remet l’ombrelle remplie de feuilles de vanille 
« Prends ce panier, poète et goutte à cette délicieuse vanille !  
Avec ton accent du midi, chante-moi la nature au lieu de gémir !  
Prouve que tu aimes ta blonde abeille. Son âme, tu dois l’éblouir ! 
 
Un condor majestueux passe par là et enlève Lady Lucica en plein vol qu’il dépose dans le nid d’oiseau. Il rentre dans le nid à son tour. Sylvestre s’aperçoit que Lady Lucica n’est plus sur ses épaules… 
 
 
 
 
SYLVESTRE, dépose la corbeille (L’ombrelle) sur le sol et fait battre ses ailes tout en déclamant un poème de Paul Valéry (L’abeille) 
« Quelle, et si fine, et si mortelle, 
Que soit ta pointe, blonde abeille,  
Je n’ai, sur ma tendre corbeille,  
Jeté qu’un songe de dentelle. »  
 
Lady Lucica pousse de petits gémissements… Sylvestre s’envole sous les traits du papillon vert et tourne autour de l’arbre… 
 
« Pique du sein la gourde belle, 
Sur qui l’Amour meurt ou sommeil, 
Qu’un peu de moi-même vermeille 
Vienne à la chair ronde et rebelle ! »  
 
« J’ai grand besoin d’un prompt tourment ; 
Un mal vif et bien terminé 
Vaut mieux qu’un supplice dormant ! »  
 
Le papillon vert (Sylvestre) vol au dessus du nid d’oiseau 
 
« Soit donc mon sens illuminé 
Par cette infime alerte d’or 
Sans qui l’Amour meurt ou s’endort ! »  
 
A ce moment-là, les mains crochues du condor sortent du nid et se saisissent du papillon vert, qu’elles entraînent au fond du nid géant 
 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
QEROS, MISS MARYL, LADY GULAY, LADY GETA, LADY LUCICA, ROBERTO, LADY IULIANA 
 
Le vent se lève… La troupe des randonneurs surgit… 
 
ROBERTO 
Le vent se lève, les filles !  
 
LADY IULIANA, arrive toute courbaturée 
Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus ! Ce jeu devient pénible ! (Elle se couche  
dans l’herbe) C’est encore loin, les amis ?  
 
LADY GULAY 
Encore 40 kilomètres et nous y sommes !  
 
LADY IULIANA, allongée dans les herbes 
Vous n’avez pas l’impression que la piste est légèrement en pente depuis quelques temps ?  
 
ROBERTO 
Ce n’est pas qu’une impression, Lady Iuliana. La piste de Nazca nous révèle  
bien des mystères.  
 
 
 
 
 
LADY GETA 
J’ai soif ! Où est passé Sylvestre ?  
 
MISS MARYL 
La dernière fois que je l’ai vu, il filait droit devant à toute allure, une abeille sur ses épaules. 
 
LADY GULAY 
Lady Lucica et Sylvestre font un très joli couple !  
 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
J’aperçois l’ombrelle. Ils ne sont pas loin.  
 
MISS MARYL 
Mon petit doigt me dit que nos deux moustiques sont allés butiner les fleurs dans la prairie.  
 
LADY GETA 
Vous croyez qu’entre eux, c’est le coup de foudre, Miss Maryl ?  
 
LADY IULIANA, allongée dans l’herbe 
Depuis notre arrivés au Pérou, Sylvestre ne la pas lâchée d’une semelle.  
 
LADY GETA 
Il lui faisait déjà du gringue au jardin des délices. Enfin ! Toujours est-il qu’on meurt de soif sous ce soleil de plomb !  
 
 
 
 
 
QEROS, arrive sur le dos du lama 
Vous allez bientôt vous rendre dans la vallée Del Colca, Compagnons Balladins ! Cette nuit, pensez à vous couvrir chaudement. En altitude, il fait très froid. (Il dépose des couvertures sur le sol) Je ne faisais que passer… (Il leur fait un geste de la main et s’en va sur le dos du lama) Rendez-vous au chêne centenaire ! Hasta luego !  
 
Le vent souffle très fort ensuite… 
 
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2  
 
ROBERTO, prend la corbeille (L’ombrelle) dans ses mains et s’apprête à distribuer une feuille de vanille à tout le monde 
Que diriez-vous d’une sucette à la vanille, Mesdames, en attendant le retour  
des amoureux ?  
 
LADY IULIANA 
Pendant ce temps-là, je propose que notre ami le baladin nous récite un poème.  
 
ROBERTO 
Je regrette, ma gorge est toute noueuse.  
 
TOUT LE MONDE, frappe dans ses mains 
Un poème ! Un poème ! Un poème !  
 
ROBERTO, distribue les feuille de vanille tout en déclamant le poème de Guillaume Apollinaire (Les Saltimbanques)  
« Dans la plaine les baladins 
S’éloignent au long des jardins 
Devant l’huis des auberges grises 
Par les villages sans églises » 
 
Roberto se métamorphose en papillon bleu à tâches dorées avec de grandes ailes 
 
« Et les enfants s’en vont devant  
Les autres suivent en rêvant  
Chaque arbre fruitier se résigne 
Quand de très loin ils lui font signe » 
 
Le papillon bleu dépose l’ombrelle et bat de l’aile 
 
« Ils ont des poids ronds ou carré 
Des tambours des cerceaux dorés 
L’ours et le singe animaux sages 
Quêtent des sous sur leur passage » 
 
 
 
 
 
MISS MARYL, se métamorphose en papillon violet à tâches dorées avec de grandes ailes qu’elle déploie tout en déclamant un extrait du poème de Victor Hugo (Mugitusque boum)  
« Vivez ! Croissez ! Semez le grain à l’aventure !  
Qu’on sente frissonner dans toute la nature, 
Sous la feuille des nids, au seuil blanc des maisons,… » 
 
 
 
 
 
 
 
LADY IULIANA, se métamorphose en papillon gris à tâches dorées avec de grandes ailes qu’elle déploie tout en déclamant la suite du poème de Victor Hugo (Mugitusque boum)  
« Dans l’obscur tremblement des profonds horizons, 
Un vaste emportement d’aimer, dans l’herbe verte, 
Dans l’antre, dans l’étang, dans la clairière ouverte,… » 
 
LADY GETA, se métamorphose en papillon noir à tâches dorées avec de grandes ailes qu’elle déploie tout en déclamant la suite du poème de Victor Hugo (Mugitusque boum)  
« D’aimer sans fin, d’aimer toujours, d’aimer encor, 
Sous la sérénité des sombres astres d’or ! »  
 
ROBERTO, sous les traits du papillon bleu, poursuit 
« Faites tressaillir l’air, le flot, l’aile, la bouche, 
Ô palpitations du grand amour farouche ! »  
 
 
 
MISS MARYL 
« Qu’on sente le baiser de l’être illimité ! » 
 
LADY GULAY, se métamorphose en papillon jaune à tâches dorées avec de grandes ailes qu’elle déploie tout en déclamant la suite du poème de Victor Hugo (Mugitusque boum)  
« Et paix, vertu, bonheur, espérance, bonté, 
Ô fruits divins, tombez des branches éternelles ! » 
 
Tous les papillons se tiennent par la main et font la ronde…  
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
 
 
 
Soudain, le condor sort du nid, tenant un papillon dans chaque main…  
 
LE CONDOR, achève le poème de Hugo 
« Ainsi vous parliez, voix, grandes voix solennelles ; 
Et Virgile écoutait comme j’écoute, et l’eau 
Voyait passer le cygne auguste, et le bouleau 
Le vent, et le rocher l’écume, et le ciel sombre 
L’homme… - Ô nature ! abîme ! immensité de l’ombre !  
 
Le condor lâche les deux papillons qui retombent dans l’herbe…  
 
Le ciel s’assombrit aussitôt…  
 
des orages éclatent… 
 
SYLVESTRE, sous les traits du papillon vert, poursuit 
« A l’heure où le soleil se couche, où l’herbe est pleine 
Des grands fantômes noirs des arbres de la plaine, 
Jusqu’aux lointains coteaux rampants et grandissants… »  
 
LA DY LUCICA, sous les traits du papillon orange, poursuit 
« Êtres ! Choses ! Vivez ! sans peur, sans deuil, sans nombre ! 
Que tout s’épanouisse en sourire vermeil ! 
Que l’homme ait le repos… »  
 
 
Un nuage de fumée envahit l’endroit…  
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
MISS MARYL, LADY GULAY, LADY GETA, SYLVESTRE, LADY LUCICA, ROBERTO, LADY IULIANA, QEROS 
 
Le nuage de fumée se dissipe… 
 
L’action se déroule au bout d’un chemin où se tient un grand chêne millénaire qui marque ainsi la fin de la piste… le chêne a un grand creux dans le tronc (un abri) 
 
Un panneau indique : Terminal De la Colca – kilomètre 20 
 
En soirée…  
 
 
 
 
 
Le groupe des randonneurs arrive sous la neige, porté par le vent. Tout le monde porte une couverture sur le dos.  
 
ROBERTO, une couverture sur le dos 
Nous sommes arrivés au point de ralliement, les filles ! J’aperçois le chêne  
centenaire.  
 
LADY GULAY, une couverture sur le dos 
Qeros n’est pas là ! Êtes-vous certain qu’il viendra, Roberto ?  
 
MISS MARYL, une couverture sur le dos 
Qeros ne manque jamais à sa parole. S’il a dit qu’il viendra, il viendra ! Patience !  
 
 
 
 
 
LADY GULAY, tremblote de froid sous sa couverture 
Je suis gelée des pieds à la tête ! Tu parles d’une randonnée paisible ! Quand je pense que j’ai laissé mes affaires de rechange à l’hôtel de la Costa. Que va-t-on devenir ?  
 
ROBERTO 
Abritons-nous dans le creux de l’arbre. 
 
 
 
 
 
LADY GETA 
La production a tout prévu, même un abri. C’est cool !  
 
LADY GULAY 
J’espère que l’animateur télé a prévu des sandwichs. Dix kilomètres de marche  
sous la neige, ça donne faim !  
 
Tout le monde s’abrite dans le creux de l’arbre… 
 
SYLVESTRE, arrive en chantant, transportant Lady Iuliana sur ses épaules 
« Dix kilomètres à pied, ça use, ça use ! Dix kilomètres à pied, ça use les souliers » J’aperçois un chêne au bout de la piste, Je crois bien qu’il s’agit du glacier Del Colca, Iuliana ?!  
 
LADY IULIANA, sur ses épaules 
Dans la foulée, on devrait continuer à marcher. 
 
SYLVESTRE, se rapproche de l’arbre 
Nous sommes arrivés au bout de la montagne, ma chère. Après le chêne, c’est le vide complet !  
 
 
 
 
 
 
LADY IULIANA 
Êtes-vous certain de ne pas vouloir prendre de l’avance sur nos challengers ? 
 
SYLVESTRE 
Vous commencez à peser un âne, ma chère. (Il dépose Iuliana) Terminus ! Tout le monde descend !  
 
Lady Iuliana tombe sur les fesses… 
 
 
 
 
 
LADY LUCICA, arrive à son tour sur le chemin, l’ombrelle à la main 
On mange à quelle heure, Sylvestre ?  
 
SYLVESTRE, va à sa rencontre et la prend par la main 
Dans le jeu des « Survivors », la production n’assure pas la nourriture, ma petite dame. Nous devons assurer nous même notre survie.  
 
LADY LUCICA 
Vous prendrez soin de moi, n’est-ce pas ?  
 
SYLVESTRE, lui fait le baisemain 
Je suis votre humble serviteur, Madame l’abeille !  
 
 
LADY IULIANA, se relève 
Venez vous abriter sous le chêne, les amoureux ! Vous aurez le temps de  
roucouler plus tard.  
 
Ils vont s’abriter sous le chêne 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
ROBERTO 
Nous sommes arrivés au bout du monde, Sylvestre. N’est-ce pas merveilleux ?  
 
SYLVESTRE 
Et maintenant, on fait quoi, Roberto ?  
 
MISS MARYL 
On attend sagement l’arrivée de Qeros.  
 
LADY GETA 
Cette aventure est vraiment géniale ! Je vais en avoir des choses à raconter à mes élèves de retour en Roumanie.  
 
SYLVESTRE 
Êtes-vous certaine de retourner à la maison, Lady Geta ?  
 
LADY GETA 
C’est bien vous qui m’avez dit qu’il s’agissait d’un simple jeu télé et qu’il ne fallait pas que je m’inquiète ?  
 
SYLVESTRE 
Oui, mais dans ce reality show télé, il n’y aura qu’un seul survivant à l’arrivée.  
Vous n’êtes pas au courant ?  
 
LADY GULAY 
Au départ de ce jeu, Qeros aurait pu nous prévenir qu’on se rendrait en montagne. Non seulement j’aurai prévu du matériel d’escalade, mais encore j’aurai apporté avec moi un gros pull en laine de mouton et de quoi manger.  
 
 
 
 
 
LADY GETA 
Il s’agit là d’un jeu télévisé, ma chérie. En cas de danger, les réalisateurs du jeu  
viendront nous secourir.  
 
MISS MARYL 
Qui vous a dit qu’il s’agissait d’un reality show, Lady Geta ?  
 
LADY GETA 
Tout à l’heure, Monsieur Sylvestre a dit…  
 
MISS MARYL 
Et vous l’avez cru, naturellement. 
 
SYLVESTRE 
Vous mettriez ma parle en doute, Miss Maryl ?  
 
LADY GETA 
Nous ne sommes pas dans le jeu des « survivors » ? Nous ne sommes pas filmé par des centaines de caméras ? 
 
MISS MARYL 
Il serait grand temps que vous leur expliquiez toute l’affaire, Roberto.  
 
ROBERTO 
Qeros n’est pas un animateur télé, pas plus que nous sommes des « survivors ». Je regrette, Geta, il s’agit bien de la vraie vie. Il n’y a aucune caméra qui nous filme. Il n’y aura pas de sandwichs non plus.  
 
SYLVESTRE 
Qeros m’auraient menti à l’insu de mon plein gré ? (Il bondit sur Roberto et  
l’étrangle) Je vais vous étrangler, Roberto. 
 
MISS MARYL, se saisit de l’ombrelle et l’assomme 
Mettez-la en veilleuse, Sylvestre ! Nous ne sommes pas dans une cour de récréation.  
 
SYLVESTRE, se relève, prend la main de Lady Lucica et l’entraîne à l’extérieur de l’abri 
Continuez l’aventure sans moi ! J’abandonne ! 
 
LADY LUCICA 
Lâchez ma main, Sylvestre !  
 
SYLVESTRE 
On s’en va tous les deux !  
 
 
 
 
 
LADY LUCICA 
Je regrette, mon ami, nous sommes arrivés ensemble et nous repartirons  
ensemble. Partez sans moi !  
 
SYLVESTRE 
Vous voulez restez avec eux ? Très bien. Faites comme il vous plaire. Adieu, Madame !  
 
LADY LUCICA 
Adieu, Monsieur !  
 
SYLVESTRE, fait demi-tour 
Adieu, Madame !  
 
LADY GULAY, sort de l’abri et lui prend la main 
Tout compte fait, je retourne à l’hôtel de la Colca avec vous, Sylvestre.  
 
LADY LUCICA, la retient par le bras 
Vous n’irez nulle part avec mon homme, Lady Gulay.  
 
 
 
 
 
SYLVESTRE, reprend Lady Gulay par la main 
Ne l’écoutez pas. On s’en va !  
 
LADY LUCICA, le gifle 
Pas question que vous m’abandonniez !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
QEROS, surgit sur le chemin, sur le dos de son lama 
Cessez donc de crier aussi fort, Sylvestre !... Sur le sommet Del Colca, le danger vous guette à chaque instant.  
 
SYLVESTRE, lui montre les poings 
Tu m’as menti, Qeros ! Tu n’es pas un animateur télé ! Tu vas te prendre mon poing dans la tronche. 
 
Au moment où Sylvestre se dirige vers Qeros, le chemin s’ouvre en deux… Roberto bondit pour aller secourir Sylvestre… 
 
QEROS 
Vous avez déclanché une crevasses, Sylvestre. La montagne comporte des dangers qu’il ne faut jamais négligé. A l’avenir, soyez vigilant.  
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 7 
 
 
QEROS, MISS MARYL, LADY GULAY, LADY GETA, SYLVESTRE, LADY LUCICA, ROBERTO, LADY IULIANA, LE COMTE 
 
La neige cesse de tomber… un croissant de lune apparaît dans le ciel étoilé…  
 
Le chemin est coupé en deux par la crevasse. Qeros se tient d’un coté tandis que la troupe se tient de l’autre coté…  
 
QEROS 
La lune vient de pointer le bout de son nez ! Autrement dit, « L’orchidée » n’est pas loin ! Trouvez-la et ramenez-la aux ancêtres ! Naturellement, vous pouvez faire intervenir votre « joker ». (Il quitte les lieux sur le dos de son lama) Hasta luego, les amis ! 
 
MISS MARYL 
Qu’en dites-vous, les amis ? On fait appel à notre joker ?  
 
LADY IULIANA 
J’ai hâte de voir la tronche du joker ! C’est peut-être un prince charmant ? 
 
LADY GETA 
Ce sans doute un mec cool ! J’adore les mecs cool !  
 
LADY GULAY 
Attendons un peu avant de faire appel à lui. Nous sommes suffisamment nombreux pour chercher l’orchidée, vous ne croyez pas ?  
 
ROBERTO 
Lady Gulay a raison. Nous devons la trouver sans avoir recours à la magie. 
 
LADY LUCICA 
Je suis sûr qu’on gagnerait un temps fou s’il était là parmi nous !  
 
SYLVESTRE 
Lady Lucica a raison. On se les gèle sur ce glacier. A mon avis, plutôt le jeu sera fini, plutôt on rentrera à la maison. Ce glacier est dangereux, des crevasses se forment en tout endroit.  
 
LADY GETA 
Qeros a dit qu’il fallait frapper 3 fois dans ses mains pour le faire apparaître.  
 
LADY LUCICA 
Ce prince charmant viendra peut-être les bras chargés de sandwichs ?  
 
LADY IULIANA, frappe 3 fois dans ses mains  
Ohé, joker ! Tu veux bien nous faire voir ta tronche ?  
 
Soudain, Monsieur le Comte, apparaît sur une branche de l’arbre, vêtu de son inséparable peignoir marron, sa traditionnelle canne à la main… 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
 
 
 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Messieurs dames, bonsoir ! C’est seulement maintenant que vous faites appel  
à moi ? Je vous signale que le jeu a commencé depuis ce matin.  
 
LADY LUCICA 
Christophe Rodolphe David Miguel Alexandra…  
 
LE COMTE 
Oui… bon… ben… ça suffit, Mademoiselle ! Vous n’êtes pas non plus obligé  
d’énoncer tous mes patronymes. Cela m’a coûté les menottes à Orly.  
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Monsieur le Comte ? Je n’en crois pas mes yeux ! Ce mec est pire qu’un feu follet !  
 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
En chair et en os ! Ce matin, l’animateur péruvien a surgi dans ma cellule de la prison d’Orly et m’a dit que je ne devrais mon salut seulement si mes amis frappaient 3 fois dans leurs mains. Au début, j’ai pensé qu’il me prenait pour une andouille, alors je l’ai congédié sans préavis. Mais il insista pour rester. Il me proposa de participer au reality show avec mes amis de Francophilbourg. Sur le moment, j’ai cru que j’avais à faire à la caméra cachée. Qeros m’expliqua que je participais en réalité à un grand jeu télé lequel consistait à retrouver un trésor sur la piste de Nazca. J’avoue que j’ai été très épaté. Eh bien, qu’attendez-vous pour m’aider à descendre de l’arbre au lieu de me regarder comme un revenant ?  
 
ROBERTO, l’aide à descendre 
Monsieur le Comte est de retour ! Dieu soit loué !  
 
 
 
 
 
MISS MARYL, lui saute au cou pour l’embrasser 
Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureuse de vous revoir, Monsieur le Comte.  
 
 
 
 
 
LE COMTE, la repousse 
Je ne veux pas le savoir.  
 
SYLVESTRE 
Cette fois, c’est sûr, je m’en vais.  
 
LE COMTE, le retient par le bras 
Où allez-vous, parasite ? Vous voyez bien que le chemin du retour est impraticable. Vous êtes coincé, mon pote ! (Il lui ricane au nez)  
 
SYLVESTRE, tend son oreille 
J’ai mal entendu ? Répétez ce que vous venez de dire ! 
 
LE COMTE, lui ricane au nez 
Sans mon assistance, vous n’irez nulle part, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE, le saisit par le col 
Tu répètes encore une fois « parasite » et je te colle mon poing dans la tronche, mon Seigneur.  
 
LE COMTE 
Ces messieurs dames m’ont entendu dire parasite ?  
 
TOUT LE MONDE 
Non, non, non ! Non, non, non !  
 
 
 
 
 
LE COMTE, repousse violemment Sylvestre 
Ne vous avisez plus jamais de m’agresser, Sylvestre, sinon, je vous fais enfermer en prison, comprendo ?  
 
SYLVESTRE, marmonne entre ses dents 
Tu ne perds rien pour attendre, Monsieur le Comte.  
 
LE COMTE, le menace avec sa canne 
Vous n’irez nulle part sans moi, parasite. Maintenant, mettez-la en veilleuse ! Vous me saoulez !  
 
SYLVESTRE, saute sur place, , les poings serrés, en marmonnant entre ses dents 
Je vais lui mettre mon poing dans la tronche ! Je vais lui mettre mon poing dans la tronche !  
 
LE COMTE, se place devant Sylvestre 
Qu’attendez-vous pour me mettre votre poing dans la tronche ? Allez-y, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Je ne sais pas ce qui me retient de… 
 
LE COMTE 
Vous n’êtes qu’un lâche, Sylvestre ! Un lâche !  
 
SYLVESTRE, bondit sur lui et lui mord le bras  
Je vais te manger tout cru, Monsieur le Comte ! Je vais te manger tout cru !  
 
LE COMTE 
Couché, Sylvestre ! Couché !  
 
LADY LUCICA, se saisit de l’ombrelle et assomme Sylvestre 
Cela suffit !  
 
LE COMTE 
Bon débarrat ! 
 
 
 
 
 
LADY GULAY  
Vous nous avez apporté des sandwichs, Monsieur le Comte ?  
 
LADY LUCICA  
Nous n’avons rien avalé depuis ce matin.  
 
LE COMTE, sort de sa poche une Orchidée 
J’ai seulement une « Orchidée de lune » avec moi ! C’est bien cela que vous cherchiez, mes amis, n’est-ce pas ?  
 
ROBERTO, saute au cou du Comte pour l’embrasser 
Vous êtes un amour, Monsieur le Comte ! Un amour !  
 
LADY IULIANA, embrasse la main 
Je vous aime, Monsieur le Comte.  
 
Tout le monde lui saute au cou et l’embrasse… 
 
LADY GETA, se saisit de l’Orchidée et l’embrasse 
Nous sommes sauvés ! Youpi !  
 
LE COMTE 
Pas encore, les amis !  
 
LADY GULAY 
Pas encore ?  
 
LE COMTE 
C’est maintenant que tout va se compliquer. Il faut redescendre dans la vallée. Avez-vous prévu des cordes pour l’escalade ?  
 
LADY GULAY 
Nous sommes perdu !  
 
SYLVESTRE, frappe trois fois dans ses mains 
Adieu, Monsieur le Comte ! Mes amitiés au douanier d’Orly !  
 
 
Le Comte disparaît de l’endroit comme par l’effet d’une baguette magique… 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
EPILOGUE 
 
ROBERTO 
Qu’avez-vous fait là, Sylvestre ? Vous êtes fou ! Sans Monsieur le Comte, nous sommes perdu !  
 
LADY GULAY 
Je dirai même plus : doublement perdu !  
 
SYLVESTRE, se relève 
Restez cool, les amis ! « Survivor » va vous tirer d’affaire.  
 
MISS MARYL 
Avec vous, je crains le pire.  
 
SYLVESTRE, rentre dans l’abri 
Vous croyez vraiment que les producteurs du jeu télé sont assez bêtes pour nous laisser tomber comme de vulgaires pantoufles ?  
 
ROBERTO 
Ce jeu télé n’a jamais existé, Sylvestre ! Vous délirez !  
 
SYLVESTRE 
Et Monsieur le Comte n’a jamais existé non plus ? Vous voulez peut-être nous faire croire que c’est son fantôme qui a apparu sous nos yeux ? Moi, je crois plutôt que nous sommes manipulés par les producteurs du jeu télé. Suivez-moi, je vous prie ! J’ai repéré quelque chose dans l’abri. (Il rentre dans le creux de l’arbre et soulève une trappe) Et maintenant, vous allez me dire que je rêve ? Il y a un tunnel là-dessous. (Il lève la tête et crie dans le ciel) Ohé, les amis ! Je suis toujours là ! Vous me voyez ? Ohé ! J’ai gagné le jeu télé !!!  
 
 
 
 
LADY GULAY 
Vous êtes un amour, Monsieur Sylvestre !  
 
LADY LUCICA, lui saute au cou pour l’embrasser 
Pour rien au monde je ne t’abandonnerai, mon chéri !  
 
SYLVESTRE 
« Survivor » ne dit jamais son dernier mot ! 
 
 
 
 
 
MISS MARYL 
Allez, on s’en va les enfants ! Passez le premier, Roberto !  
 
Roberto rentre dans le tunnel, suivi de toute la troupe… 
 
La trappe se referme derrière eux… Le chêne s’écroule… 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 56-ième EPISODE  
 
 
 


 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 13.11.2012
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